Philotozzi L'apprentissage du Philosopher

Symposium sur la discussion philosophique avec les enfants

Proposant du symposium : Michel Tozzi, MCF Université Montpellier 3, Hdr, Didacticien de la philosophie 2 rue de Navarre, 11100, Narbonne. T/F : 0468653436. Mail : michetozzi@aol.com

Première partie du symposium : les pratiques

Communiquants :

  1. Problématique d’ensemble : De la discussion philosophique (M…. Tozzi)
  2. Discuter philosophiquement à l’école maternelle ? (Françoise Carraud, Docteur SE, Rédactrice en Chef des Cahiers Pédagogiques)
  3. Histoire d’un dispositif de discussion philosophique dans un CM1 (Alain Delsol, Docteur SE, Chargé de cours à Montpellier 3

Discutants :

  1. François Galichet, Professeur d’université (philosophie) à l’Iufmd’Alsace
  2. Yveline Fumat, Professeur d’université (SE) à Montpellier 3

Deuxième partie du symposium : formation et recherche

Communiquants :

  1. Discussion philosophique et professeurs d’école débutants (M. Tozzi)
  2. La discussion philosophique dans l’AIS à l’IUFM de Créteil (Jean-Charles Pettier, professeur de philosophie, Docteur SE sur cethème)
  3. Approche linguistique de la discussion philosophique à l’école primaire (Gérard Auguet, Professeur agrégé à l’Iufm de Bordeaux, Doctorant sur ce thème)

Discutante :

Sylvie Solère-Queval, Mcf (SE) à Lille 3

Premier ouvrage de synthèse :

L’éveil de la pensée réflexive chez l’enfant – Discuter philosophiquement à l’école primaire ? Cndp- Hachette, 2001 (avec une bibliographie qui fait l’état des lieux)

Résumé

On constate, dans certaines classes primaires et dans des modules proposés par certains IUFM ( Montpellier, Caen, Clermont-Ferrand, Melun, Bonneuil, Rouen ), le développement de discussions dites " philosophiques ". Un mouvement de didactisation semble se dessiner, au croisement de lamaîtrise orale de la langue, de l’éducation à la citoyenneté et du développement de la pensée . Il s’agira de faire le point sur les recherches menées sur ces nouvelles pratiques.

  • Quel est le sens de cette innovation, pratiquée dans nombre de pays, en France ?
  • Quels sont les différents courants qui s’expriment (linguistique, citoyen, psychanalytique, strictementphilosophique…) ?
  • Quelles sont les objectifs et les modalités des formations qui se mettent en place ?

Projet de symposium

On constate, aussi bien dans la pratique de certaines classes du primaire que dans les modules de formation proposés par certains IUFM ( Montpellier, Caen, Clermont-Ferrand, Melun, Bonneuil ), le développement de discussions dites " philosophiques ". Un mouvement dedidactisation à la fois " praticienne " et " prospective " de la discussion philosophique à l’école primaire semble se dessiner( Cf Tozzi et al, L’éveil de la pensée réflexive chez l’enfant – Discuter philosophiquement à l’école primaire ?, Cndp-Hachette 2001). Il s’agit là d’une innovation importante dans le système éducatif, au croisement de troispréoccupations fondamentales de l’école primaire aujourd’hui, qui se refinalisent chacune par leur articulation mutuelle :

  • maîtrise orale de la langue, et apprentissage du genre " débat ". Parler, non pour simplement s’exprimer personnellement et communiquer (comme par exemple dans le " Quoi de neuf ? ") : mais pour penser dans l’interaction sociale verbale, et apprendre à discuter rationnellement ;
  • éducation à la citoyenneté : développer, à travers les échanges avec le maître et entre pairs, des attitudes d’écoute et de reconnaissance d’autrui ; coélaborer, respecter et faire respecter des procédures de fonctionnement démocratique de la parole et des processus de régulation socio-affective, dans un cadre où sont partagés les rôles et lesresponsabilités, donc le pouvoir. Rapport coopératif donc à la loi, comme dans la pédagogie institutionnelle. Mais où il s’agit de réfléchir collectivement sur des sujets existentiels, et non de décider ou voter, car on peut avoir rationnellement raison contre tous;
  • développement de la pensée réflexive, pour apprendre à réfléchir dans la "communauté de recherche " (M. Lipman) du groupe-classe. Pour instaurer un rapport non dogmatique au savoir, par l’exigence de conceptualiser les notions et de savoir ce dont on parle, par le développement de la problématisation sur fond de complexité des questions à dimension anthropologique, par la nécessité de confronter sa pensée pour savoir si ce que l’on dit est vrai. Mais penser parsoi-même dans le cadre commun d’un entretien de groupe mené par le maître ou d’une discussion collectivement réglée et régulée. Innovation en rupture totale avec la tradition française de l’enseignement philosophique, cantonnant celui-ci à la terminale, mais qui est accueilli favorablement à la fois par la base et la hiérarchie de l’école primaire, parce qu’elle tente deredonner un sens aux activités scolaires.

Il s’agira dans ce symposium d’accompagner réflexivement l’émergence de ces nouvelles pratiques, et de faire le point sur les recherches menées.

  • Quelle est la signification psychologique, sociologique, philosophique, pédagogique et didactique de cette innovation en France aujourd’hui, alors que de telles pratiques existent depuis une trentaine d’années dans nombre de pays ? (Cf le rapport de M. Sasseville pour l’Unesco sur " La philosophie pour enfants dans le monde " (1999), et le Congrès de Brasilia sur " Trente ans de recherches et de pratiques sur la philosophie pour enfants " en juillet 1999).
  • Quels sont les différents courants qui s’expriment dans les expériences menées (ex : linguistique, citoyen, psychanalytique, strictementphilosophique…) ? Quels sont leurs tenants et aboutissants ?
  • Quelles sont les formations qui se mettent en place : en fonction de quels objectifs, et selon quelles modalités ? Quels types de pratiques engendrent -elles ?

Repérer, analyser, confronter les finalités et les formes de cette innovation, les recherches entreprises, leurs présupposés et conséquences, sera l’objet de ce symposium.

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