Philotozzi L'apprentissage du Philosopher

De l’instituant vers l’institué ?

Introduction

Où en sommes-nous en 2003 des pratiques dites ? philosophiques ? à l’école primaire et au collège ? En cinq ans, depuis que quelques francs-tireurs praticiens (comme A. Lalanne Note1 , P. Sonzogni , A. Pautard Note3 , A. Delsol Note4, S. Connac Note5 etc.), ou chercheurs (comme M. Bailleul Note6 à l’IUFM de Caen, E. Auriac-Peyronnet Note7 à l’IUFM de Clermont-Ferrand, J. Lévine Note8 à Lyon et Paris, J.C. Pettier Note9 à l’IUFM de Créteil, M. Tozzi Note10 à Montpellier 3etc.) se sont lancés dans l’aventure, bien des évènements ont eu lieu :

  • les pratiques se sont développées et diversifiées selon plusieurs courants Note11, puis se sont étendues à des collèges Note12 , relayées par la presse ;
  • à l’action d’innovateurs qui se sont autorisés à ces pratiques sans y être invités se sont juxtaposées des propositions deformation initiale et continue dans une dizaine d’IUFM Note13, des CFP Note14 , des circonscriptionsà l’initiative d’IEN ou d’IA Note15. Des mémoires professionnels se sont multipliés pour les professeurs d’école ou les candidats au CAPSAIS (éducation spécialisée) ;
  • un pôle de recherche s’est mis en place, dansdes IUFM ou à l’université Note16 ; des colloques se sont tenus, rassemblant praticiens, formateurs et chercheurs Note17  ; les communications se sontmultipliées Note18 et des symposiums ont été organisés Note19; il existe plusieurs sites sur la question, des listes de discussion et même des recherches par internet 20 ;
  • plusieurs ouvrages sont parus sur la question Note21 ;
  • des groupes d’élaboration de ressources pour les praticiens se sont mis en place dans les IUFM de Caen, Créteil, Montpellier,Strasbourg, car devant l’élargissement de ces pratiques, un matériel pédagogique devient nécessaire Note22 ;
  • des éditeurs de livres de jeunesse ont senti s’ouvrir un nouveau créneau, et ont créé des collections ad hoc Note23 ; la littérature pour enfants est d’ailleurs de plus en plus traversée par l’interrogation philosophique sur le sens.

Il est significatif que des mouvements pédagogiques comme l’ICEM-Freinet Note24, le CRAP-Cahiers Pédagogiques ou l’OCCE,des associations comme l’AGIEM représentant les institutrices de maternelle promeuvent ces pratiques.

Avec cette montée en puissance, sommes-nous toujours dans l’innovation ? Oui si l’on considère que la philosophie n’est pas une discipline d’enseignement à l’école primaire ou au collège : elle ne donne lieu à aucune obligation, aucun horaire n’est exigible, ni aucune évaluation. Aucune pratique de cette nature n’existeencore dans des académies entières. Il se trouve encore en 2002 des formateurs pour déconseiller aux étudiants de présenter un dossier d’entretien sur le sujet pour entrer à l’IUFM, ou de choisir un mémoire professionnel sur cette pratique au motif que c’est ? hors programme ?, et donc non susceptible de préparer à son métier un futur enseignant. Certains candidats au concours de maître formateur se sontvus reprochés un tel choix de séquence. Mais les missions académiques de valorisation des innovations et le Conseil National des Innovations (CNIRS) ont repéré comme telles ces pratiques, considérées comme en rupture avec des méthodes plus traditionnelles. L’Association pour la création de l’Institut de recherche pour l’enseignement philosophique (ACIREPH), fraction des professeurs de philosophie la plus sensible à lapédagogie, a ouvert   les colonnes du n° 1 de sa revue ( 2002)   à l’extension de la philosophie bien en amont de la terminale?

Une institutionnalisation s’amorce, par le biais de la formation, pour accompagner voire impulser le mouvement. Les assises de l’enseignement catholique de décembre 2001 ont voté dans leurs actions prioritaires : ? développer le questionnement philosophique à l’école, au collègeet au lycée ?. Une première session nationale de formation de formateurs a été   organisée à l’UNAPEC en novembre 2002 pour le primaire. Faut-il aller plus loin, en institutionnalisant la philosophie comme nouvelle discipline obligatoire de l’école primaire ?

Pour l’instant personne ne le demande. L’institution philosophique est même fermement opposée à tout enseignement de la philosophie avant laterminale. Elle avait refusé son extension en première, proposition du rapport Derrida-Bouveresse en 1999. Elle tergiverse sur son introduction en lycée professionnel, où il s’agit pourtant de baccalauréat. Elle est réticente à la pratique de la discussion, considérée comme échange de simples opinions, qui est la forme que les pratiques ont adoptée à l’école primaire. Elle s’en tient aux formes reconnuesde cet enseignement : le cours magistral, les grands textes, la dissertation. Il n’y aura donc pas de groupe de pression de la discipline, qui jouera plutôt dans le sens inverse.

Mais si de façon décentralisée, des formations sont de plus en plus proposées en IUFM ou par des inspecteurs, va se poser tôt ou tard la question de l’extension de ces pratiques ? Quel intérêt y aurait-il donc à institutionnaliser la philosophieavec les enfants ?

QUEL INTERET D’INSTITUTIONNALISER ?

•  Ce sont les avantages liés au caractère obligatoire de l’école et au caractère formateur d’une pratique philosophique. Tous les enfants pourraient ainsi avoir un contact précoce avec l’esprit philosophique de questionnement. Cet égal accès à l’une des formes majeures de la culture peut êtreun objectif démocratique concrétisant le droit de philosopher, comme l’un des droits de l’homme et de l’enfant. Ces pratiques pourraient être particulièrement utiles pour les enfants de milieux culturellement défavorisés. Ce serait, dans la République, l’un des meilleurs moyens de poser les bases de l’éducation d’un citoyen réflexif . Plutôt que de laisser l’innovation au bon vouloir des acteurs locaux, ce quiprive de fait un certain nombre d’élèves d’un acquis culturel, la généralisation de ces pratiques contribuerait à une culture commune de base.

•  L’institutionnalisation introduirait en deuxième lieu une cohérence dans le suivi du curriculum, et en conséquence renforcerait les compétences travaillées tout au long de l’école primaire (et du collège). L’expérience d’A. Lalanne, qui a suiviune cohorte d’élèves du CP au CM2, montre l’évolution de la maturité des élèves, de l’autonomisation de leur pensée par rapport à ceux qui n’ont eu qu’une pratique ponctuelle de la réflexion philosophique.

•  L’apparition dans les programmes d’une nouvelle matière obligerait l’institution à introduire en amont dans la formation initiale, en aval dans la formation continue une formationconséquente des enseignants à ces pratiques. On en finirait ainsi, pourrait-on penser, avec des personnels se lançant sans aucune formation dans l’expérience, croyant faire de la philosophie alors qu’ils ne travaillent que la langue ou la citoyenneté, ou favorisent l’expression d’opinions sans aucune exigence intellectuelle. On pourrait d’ailleurs s’appuyer pour cette formation sur les professeurs de philosophie en poste dans les IUFM. Cette culture duquestionnement philosophique pourrait aussi être l’occasion de réfléchir sur l’éthique de la profession et l’épistémologie de différentes disciplines.

•  Par la formation à ces pratiques dans les IUFM, on pourrait s’appuyer sur les professeurs débutants pour renouveler des méthodes plus traditionnelles, qui apportent davantage de réponses qu’elles ne développent un esprit de recherche.

DES INCONVÉNIENTS

Mais la scolarisation de pratiques philosophiques à travers une nouvelle matière dès la maternelle aurait certainement des désavantages. Outre qu’elle alourdirait les programmes (à moins de supprimer certains contenus, mais quoi ?), cette nouvelle discipline obligatoire pour les enseignants, avec la représentation abstraite et souvent ennuyeuse qu’ils en ont en tant qu’anciens élèves determinale, apparaîtrait comme une réforme imposée d’en haut, qui soulèverait des tas d’objections : par exemple un apprentissage délicat pour les enseignants, difficile pour les enfants, et en définitive trop précoce.

En tranchant sur le rôle du maître, le type de dispositif oral et écrit recommandé, en déterminant des compétences précises et des modes d’évaluation, lanormalisation de la discipline, encadrée par les injonctions des inspecteurs et les suggestions des conseillers pédagogiques, risquerait de tarir la diversité des pratiques actuelles, nourries par le dialogue entre différents courants (Lipman, Lévine, Tozzi, la pédagogie de la morale belge etc .), portées par l’enthousiasme et le goût de l’expérimentation de certains enseignants, appuyées sur l’intérêt des enfantspour une activité relativement « déscolarisée »?

Il n’est pas évident non plus que la formation donnée par les professeurs de philosophie, qui détiendraient la légitimité en la matière, et serait inspirée par l’inspection générale, qui aurait autorité sur la réforme, ferait toute sa place aux méthodes actives, compte-tenu de l’absence de formation de cesenseignants à la discussion, et des traditions de l’enseignement philosophique français : importance des textes, primat de l’écriture ?

N’est-il donc pas trop tôt pour se prononcer ? Ces pratiques posent beaucoup de questions non résolues. L’ ? éducabilité philosophique de l’enfance ? reste un postulat qui régule ces activités. Celles-ci rouvrent le problème de l’articulation entre destâches à visée conceptuelle élevée et les stades du développement cognitif de l’enfant : un dialogue doit ici s’engager avec la psychologie génétique et la psychologie sociale, revisitant Piaget, l’école néo-piagétienne et le courant se réclamant de Vygostski.

Que serait par ailleurs un curriculum possible et souhaitable, de la moyenne section de maternelle au CM2, voire en 3° ? Le courantLevine-Pautard veut se situer, par le travail expérientiel sur l’épreuve du cogito dans la perspective identitaire de la construction d’un sujet parlant-pensant, en amont de tout apprentissage d’une ? méthodologie de la pensée ?.

Mais c’est le même protocole qui est proposé jusqu’à la fin du collège Note25, car il peut y avoir à tout moment reprise de l’enracinement existentiel du sujet dans sa confiance à penser par lui-même, en particulier à l’adolescence. On ne peut donc rabattre chronologiquement cette pratique sur le début du curriculum.

L’écrit ne peut intervenir que lorsque l’enfant maîtrise un minimum l’écriture. N. Boudoux-Roux travaille dans son DEA un dispositif où elle faitécrire dans son CE1 une ou deux phrases sur la question avant et après la discussion. Comment s’articulent l’écrit et l’oral dans l’élaboration d’une pensée personnelle à cet âge ?

Des observateurs du débat semblent pouvoir être opérationnels au cycle 3. Serait-ce possible plus tôt ? On constate qu’il leur est plus simple d’observer le comportement extérieur d’une personne qu’une fonction(président de séance), une personne que la dynamique d’un groupe, un répartiteur de parole qu’un reformulateur d’idées, le nombre d’interventions dans un débat qu’un processus de pensée. Comment observer un effort de problématisation, de conceptualisation, d’argumentation ? Quels sont les indicateurs langagiers ou interactionnels de ces processus ?

On ne peut savoir ce qui semble possible qu’après l’avoirtenté : sinon on fonctionne sur des opinions, même quand elles se réclament de résultats scientifiques. On peut par exemple articuler comme A. Delsol dans sa grande section de maternelle le dessin pendant un débat avec l’interaction verbale entre enfants, ou faire tenir par des élèves de maternelle un rôle de président de séance   ou de reformulateur (redire juste ce qui vient d’être dit par un camarade) :voir le DEA de J. Leroy-Treiber à Montpellier 3 sur la question. La recherche-action a ici pour objectif ? d’essayer pour voir ?? et l’on est étonné des possibilités des enfants. Mais peut-être projette-t-on dans l’enfant, sans savoir ce qui se passe réellement dans sa tête ! L’apprentissage précoce de la pensée ne pourrait-il avoir, comme on l’a dit de la lecture, des inconvénients ?

Nousn’avons ainsi guère de certitudes pour fonder rationnellement un curriculum, entre résultats actuels de la science et expérimentations étonnantes du terrain. On peut se demander si l’enracinement de discussions dans des questions existentielles posées par les enfants eux-mêmes n’entraîne pas des performances cognitives supérieures à celles observées dans des expériences de psychologie développementale enlaboratoire à froid ? Il y a là un terreau de questionnement à la fois pour la pratique d’innovateurs et le travail de chercheurs, qui n’en est qu’à ses débuts.

DES PRATIQUES PLUTOT QU’UN ENSEIGNEMENT

Les avantages en terme de motivation et de libre exploration d’innovateurs instituants et d’élèves concernés, les inconvénients de stériliser cette innervation par la scolarisation d’unenouvelle discipline, les incertitudes scientifiques nées du questionnement sur ces pratiques interrogent le caractère souhaitable de leur institutionnalisation.

On constate à la fois que de plus en plus d’enseignants se lancent sans obligation, et qu’en même temps se développe un mouvement d’institutionnalisation, partiel mais significatif, en matière de formation notamment dans les IUFM et les circonscriptions. Faut-il aller plus loin dans ceprocessus ?

L’avantage de ces pratiques est leur fluidité. Elles épousent l’air du temps : elles s’articulent aisément à d’autres disciplines (français, éducation civique) ; elles utilisent les opportunités de certains dispositifs reconnus (la demi-heure de début en classe au primaire ; l’heure de vie de classe au collège) ; prenant leur sens de certaines préoccupations sociétales (lafin des certitudes idéologiques, la crise de la démocratie, la montée de la violence), elles rejoignent certaines missions de l’école (la socialisation démocratique, le rapport au savoir), certaines orientations prises (l’élève au centre, l’élève acteur, l’importance du débat) ; elles s’inscrivent dans certains courants pédagogiques encouragés (les méthodes actives, la pédagogieinstitutionnelle), dans les recherches didactiques (démarche de recherche, culture de la question, conflit socio-cognitif à partir des représentations entre pairs) ; elles sont en résonnance avec l’épistémologie contemporaine (rapport non-dogmatique au savoir, sens du problème).

Elles sont donc ? confluentes ?, socio-pédagogiquement pertinentes, car au c?ur de convergences multiples, qui leur donnent uncaractère de ? fruit mûr ? à cueillir, convoité assez paradoxalement d’un même mouvement par les praticiens de terrain et les vigies de l’institution. Ce caractère transversal, innervant, conjonctif, qui n’a rien du caractère vertébral d’une discipline, leur donne une souplesse de vivant.

Avec toutes les ambiguïtés : la discussion à visée philosophique dès l’école primaireest-elle un moyen essentiel de formation du ? citoyen réflexif ? dont a besoin notre démocratie ou le lien social se délabre et la démagogie va bon train ? Ou n’est-elle que la dernière mode néo-libérale pour pacifier par une socialisation qui fait sens les banlieues sensibles ?

Il est intéressant pour le terrain ce moment où émerge, dans le cadre scolaire, des pratiques qui ne sont pas dans lecadre précis d’un enseignement. Et il est significatif de la période, ce moment où les innovateurs, traditionnellement en rupture de système, sont progressivement rejoints par l’institution, quand on peut « s’autoriser soi-même » sans trop de crainte de répression. Avant d’être digéré ? Et jusqu’à la prochaine trouvaille de ceux, qui confrontés à des problèmes sur le terrain,tentent des solutions avant même que les chercheurs n’aient formulé où est le problème, et les politiques réagi par quelque nouvelle réforme ?


Notes
(Cliquez sur les pour revenir au texte)

1 – A. Lalanne retrace son expérimentation sur une cohorte du CP au CM2 dans Faire de la philo au primaire , (Préface L. Dagognet), ESF, 2002.

2 – Voir l’itinéraire de P. Sonzogni dans L’éveil de la pensée réflexivechez l’enfant, CNDP-Hachette, 2001.

3 – Voir les articles d’A. Pautard rendant compte de sa pratique dans Je est un autre , revue de l’AGSAS n°6,7 et 9.

4 – Plusieurs articles publiés dans Diotime L’Agora , revue internationale de didactique de la philosophie, en ligne sur le site du CRDP Languedoc-Roussillon.  

5 – Thèse en cours sur La discussion philosophique comme nouvelle institution dans lespédagogies coopératives , à Montpellier 3.

6 – M. Bailleul a organisé plusieurs stages de quatre semaines de formation continue cf La discussion philosophique à l’école primaire, CRDP Languedoc-Roussillon, 2001. Voir le travail de G. Geneviève.

7 – E. Auriac-Peyronnet, en relation avec M.F. Daniel, spécialiste de ces pratiques au Québec,   a suivi pendant plusieurs années un groupe d’instituteurs en formation continue. Cf   La discussion philosophique à l’école primaire (op.cité).

8 – J. Lévine a coordonné un numéro spécial de Je est un autre ? L’atelier philosophique AGSAS ? en fév. 2001.

9 – J.C.Pettier a commencé en 1997 des expériences de philosophie en SEGPA pour sa thèse La discussion philosophique en éducation adaptée : utopie ou nécessité ? , Stasbourg 2, 2000.

10 – M. Tozzi, ? Philosopher à l’école primaire  ? , in     Pratiques de la philosophie , n°7, juillet 1999, GFEN, Paris.

11 – Aux quatre courants que j’ai distingués dans L’éveil de la pensée réfléxive chez l’enfant (? maîtrise de la langue ?, ? Educationà la citoyenneté ?, ? psychanalytique ? et ? philosophique ?, ce dernier étant inspiré par le philosophe américain Lipman, ou par mes travaux en didactique de la philosophie), S. Connac ajoute dans son DEA (oct. 2001, Montpellier 3) un cinquième, ? la méthode de l’intervenant ?, issu de l’expérience de la Fondation 93, qui fait intervenir depuis 1996 des professeurs de philosophie dans lesSEGPA des collèges. Voir par exemple J.F. Chazerans : ? La méthode de l’intervenant ?, in Diotime L’Agora , n°17, mars 2003, CRDP Languedoc-Roussilon.

12 – Voir le dossier de Diotime L’Agora   sur « La philosophie au collège » n°12,déc. 2001, CRDP Languedoc-Roussillon.

13 – A ma connaissance les IUFM de   Bordeaux, Caen, Créteil, Clermont-Ferrand, Lyon, Montpellier, Nantes (et Le Mans), Châlons en Champagne, Rouen, Strasbourg ?.

14 – Par exemple les CFP de Montpellier ou Toulouse.

15 – Par exemple des circonscriptions à Nîmes, Mulhouse, Chaumont, Nantes, Narbonne ?

16 – Mémoires de maîtrise en sciences de l’éducation à Lille 3, Strasbourg 2 et surtout à Montpellier 3, où se sont développés des DEA (G. Auguet, S. Connac, J. Leroy-treiber, N. Boudoux-Roux), trois thèses   y sont en cours : G. Auguet sur   La discussion philosophique comme nouveau genre scolaire àl’école primaire  , S. Connac op. cit., Y. Pilon sur  La discussion philosophique peut-elle contribuer à l’ éducation interculturelle  . C’est J.C. Pettier qui a soutenu la première thèse à Strasbourg 2 sur   La philosophie en éducation adaptée : utopie ou nécessité ?  (oct. 2000).

17 – Un premier colloque s’est tenu les 25 et 26 avril 2001, à l’INRP. Il en a été rendu compte dans Nouvelles pratiques philosophiques, enjeux et démarches, CRDP de Rennes, 2002. Un deuxième a eu lieu les 22 et 23 mai 2002, au CRDP de Rennes, dont il est rendu compte dans cet ouvrage. Un troisième se prépare en 2003.

18 – Sept communications ont eu lieu sur le sujet à la Biennale de l’Education de juillet 2002, donnant lieu à une commission ad hoc.

19 – Symposium sur la discussion philosophique à l’école primaire au Congrès de l’AECSE à Lille en sept. 2001, au colloque international sur « La discussion en éducation et formatio » à Montpellier en mai 2003.

20 – Suite au premiercolloque, un site a été mis en place, qui comprend de nombreux documents : pratiques-philosophiques.net  , avec une liste de discussions.

Pour le courant incarné par l’AGS

Une recherche sur le rôle du maître, animée par M. Tozzi et modérée par J.F. Chazerans se tient en 2002-2003 par le biais d’une liste sur http://fr.groups.yahoo.com/group/recherches-philosophiques.

21 – Dernier livre de J.C. Pettier : La philosophie   pour tous ? , ESF, 2003.

22 – Il existe bien le matériel pédagogiqueaccompagnant les sept romans philosophiques de M. Lipman : des guides du maître copieux avec de nombreux exercices proposés, des pistes suggérées. Mais il est difficile à se procurer en France.

23 – Après Le monde de Sophie , de J. Gaarder, il y avait eu pour lesplus grands la collection ? La philo comme un roman » au Seuil jeunesse . Puis pour les plus jeunes, la collection ? Les contes philosophiques ? chez Acte-Sud junior, les ? goûters philosophiques ? chez Milan, une collection chez Audebert, des ouvrages de la collection ? Pastel ? de l’école des loisirs ?

24 – Le salon des apprentissages de novembre 2001 de l’ICEM-Freinet à Nantes avait prévu deux conférences sur les ateliers philo, et il y a un dossier sur ces pratiques dans le nouvel Educateur n°137, Mars 2002.   Les Cahiers Pédagogiques ont abordé la question dans les numéros 386 (sept. 2000), 400 (janv. 2002), 401(«  Débattre en classe », fév. 2002).   Animation et éducation   de mars-avril 2001 décrit pour l’OCCE l’atelier philo de l’AGSA.

25 – 10 minutes de discussion entre enfants sans intervention du maître, qui enregistre la séance,puis dans un second temps discute avec les élèves à partir de la vidéo.

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